L'annulaire
L'annulaire
Yoko Ogawa
95 pages
Mon avis :
Une bien étrange nouvelle autour du thème du souvenir, de la soumission et du fétichisme.
Une jeune femme, la narratrice, se promène dans la rue lorsqu’elle tombe sur une petite annonce affichée sur une porte :
Recherchons employée de bureau
aide à la fabrication de spécimens
expérience, âge indifférents
sonnez ici.
Venant de quitter son emploi précédent dans une usine à la suite d’un léger accident (à l'annulaire), elle frappe à la porte à tout hasard.
M Deshimaru, le responsable du laboratoire lui ouvre, lui fait visiter et l’embauche, sans plus de protocole. Elle sera chargée d'accueillir les clients et de discuter un peu avec eux.
Le récit, court, nous entraine alors dans un univers clos avec des personnages énigmatiques. M Deshimaru est en fait une sorte de taxidermiste du souvenir qui se propose de vous « libérer » en créant un spécimen, matériel ou immatériel, de ce qui vous tracasse. Mouais mouais, bizarre tout ça ! Loufoque en tout cas.
Ce qui est toujours frustrant chez Ogawa, mais qui du coup en fait son charme, ce sont ces innombrables non-dits. On ne sait pas grand-chose de la narratrice et beaucoup de questions restent en suspens.
Au final, une lecture courte et envoûtante avec une auteure à découvrir qui sort de l’ordinaire
A noter que cette nouvelle a été adaptée au cinéma
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